Finalement il aura attendu le dernier moment pour me payer, mais le dernier hein !
Pas lorsqu'on s'est mis d'accord pour y aller ensemble !
Pas lorsqu'on s'est retrouvés devant la salle avec une joie enfin renouvellée !
Pas lorsque je lui ai tendu une place et qu'il en a tremblé tellement il était meurtri par l'impatience !
Pas lorsqu'on a tenté de savourer une bière fadasse de fabrication apparemment locale en attendant ce qui nous avait réunis !
Pas même lorsqu'il m'a avoué que j'étais quelqu'un d'exceptionnel, qu'il me remerciait pour le crédit et tout alors qu'il bondissait telle une puce à ressort sur les accords à répétition de "System" !
Non, il aura attendu le dernier moment, quand il s'est barré une heure après la fin du concert. Quel crétin.
Bien, parlons de ce qui nous intéresse vraiment cette fois.
Très bon concert, qui fut surtout abordé dans une certaine surprise. Les lumières s'éteignent alors que la salle est plus ou moins déserte, ce qui personnellement me fait imaginer de terribles conséquences sur la qualité du spectacle. Heureusement il n'en est rien et la pénombre s'annonce juste comme prématurée pour accompagner un fond électro-bass de préparation. La foule s'amène elle aussi, sans toutefois être oppressante, sans non plus nous faire trop profiter de sa chaleur humaine.
Et le groupe finit par faire son entrée sur "Lights" et annonce la couleur. En entamant tranquillement leur partie, les uns après les autres, le morceau finira en masse sonore énorme qui engloutit chaque note, presque par accords, si bien qu'on y comprend plus grand chose. La plupart des morceaux suivront ce schéma. Je note particulièrement les morceaux "Numb", "You Make Me Feel", "Black" et enfin "Pulse" qui a terminé le rappel en apothéose, grand comme ça (imaginez-moi debout, bombant le torse penché en arrière, avec les bras en l'air qui semblent tenir un grand globe).
Très bon concert je le répète, peut-être même trop. Archive a visiblement montré sa façon de percevoir la musique, bien construite, étape par étape, pour se démultiplier et donner au final dans le cafouillage le plus total.
Je parais peut-être légèrement critique (si si, dites-le) mais je commence sérieusement à me demander pourquoi les concerts sont obligés de nous faire perdre 20 % d'audition. Rien n'empêche de jouer moins fort et de travailler davantage les nuances... Même pas les gens qui sifflent sans bonne raison dans la foule.